AMÉLIE OUDÉA CASTÉRA : APRÈS LES POLÉMIQUES, LA GRÈVE

greve 1er fevrier 2024 education nationale
© Pexels

La nouvelle ministre de l’éducation nationale doit gérer sa première crise professionnelle exacerbée par ses déclarations polémiques. Un contexte propice à la re mobilisation des personnels de l’éducation en ce jour de grève nationale.

Annoncée par plusieurs syndicats en décembre, le mouvement de grève de ce 1er février se trouve renforcer par les déclarations d’Amélie Oudéa Castéra sur l’école publique, « ses « paquets d’heures pas sérieusement remplacées » et la polémique sur la scolarisation de ses enfants au sein de l’établissement privé Stanislas. La ministre qui cumule le portefeuille des Sports et des JO a endossé une posture sportive pour riposter.

Elle a souligné à l’occasion des vœux du comité olympique français, son héritage familial en forme de mea culpa : « (…) L’amour du travail bien fait, du goût de l’effort, la passion du mérite (…) ». Pas sur que cette ligne de défense soit suffisante au regard des revendications exprimées par les syndicats. Au menu, les conditions de travail, les salaires, la défense de l’école publiques… Une liste à la Prévert qui marque l’exaspération du monde enseignant qui signe un appel unitaire rare et qui devrait faire grimper le taux de grévistes à 40 % en maternelles et élémentaires. Exceptionnelle aussi, la présence de chefs d’établissement et d’inspecteurs.

L’exigence de mesures d’urgence

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU recentre le rôle de l’école publique à destination de la ministre, l’école « ne trie pas les élèves et a vocation à faire réussir tout le monde ». Pour l’heure, les réponses d’ Amélie Oudéa Castéra sont imprécises et les responsables syndicaux déplorent son peu d’empressement à leur demande de rencontre. « La situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite » écrit le syndicat dans un communiqué.

Des « mesures d’urgence » sont réclamées par l’intersyndicale qui parle d’« effondrement » du système scolaire. Le classement PISA 2022 publié en 2023 alertait déjà sur une baisse de niveau soulignant que « la France est un des pays qui réussit le moins à atténuer l’impact du milieu socio-économique sur les résultats scolaires ». La baisse des effectifs, la revalorisation des personnels sont autant de revendications qui devront être prises en compte à l’issue de cette grève qui sonne comme

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.