SEXISME ET PRESIDENTIELLE : « LES CHIENNES DE GARDE » LANCENT L’ALERTE

sexisme ordinaire
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« Les Chiennes de Garde » alertent sur les dérives sexistes qui accompagnent les discours des hommes politiques et particulièrement les propos de Gérald Darmanin à l’encontre de Sandrine Rousseau. Une vigilance que la présidente de l’association Marie-Noël Bas exerce depuis la création du collectif.

Dans un tweet publié le 14 septembre, l’association a demandé des excuses au ministre de l’intérieur pour ses propos au sujet de Sandrine Rousseau. La candidate écologique à la présidentielle est décrite comme une femme bafouée. « Elle était très vexée que je ne la choisisse pas » pour diriger l’Institut Régional d’Administration de Lille twitte-t-il arguant d’un échange de sms. Un cas typique de sexisme ordinaire bien intégré par la classe politique dans son ensemble constate Marie-Noël Bas « des conseillers municipaux aux députée ».

Ces postures sexistes décomplexées sont une longue tradition de la classe politique française, où plus qu’ailleurs les propos s’affichent sans filtre. Et ce n’est pas nouveau précise la présidente des Chiennes de Garde fondée en 1999 suite aux insultes proférées par des éleveurs à l’encontre de Dominique Voynet, alors ministre de l’agriculture. Depuis les femmes politiques sont régulièrement discréditées. Ségolène Royal se souvient sur le plateau de Laurent Ruquier de la violence des propos qui accompagnent sa désignation lors de primaires. « Cette légitimité là m’était refusée pour la simple raison que j’étais une femme.» Elle demeure pour beaucoup « l’ex » de François Hollande.

Les chiennes de Garde qui combattent les violences symboliques à l’encontre des femmes en images et en langage constatent l’aspect systémique du sexisme ordinaire. « C’est un système que nombre de vieux mâles blancs sont incapables d’admettre parce que cela les mettrait dans une situation de complicité » assure Marie-Noël Bas commentant les propos de Finkelkraut assurant à France Inter que « le patriarcat n’existe plus ». Avec le #sexismeetpresidentielle l’association veillera sur les propos et comportements sexistes des 8 mois mois de campagne présidentielle.

Toutefois, si le bastion politique ne semble pas prêt à s’amender, Marie-Noëlle Bas reste optimiste. « Metoo a été un point de bascule » mais regrette que le sujet du sexisme ordinaire soit banalisé pourtant à la source des violences conjugales. Les hommes ont intégré les femmes dans une double appartenance comme objet sexuel et femme au foyer commente la présidente des Chiennes de Garde.

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