LES ANTI MASQUES SERAIENT MAJORITAIREMENT DES FEMMES DE 50 ANS SELON UNE ÉTUDE

les anti masques

La fondation Jean Jaurès publie une première étude sur ces militants anti masques. Parmi cette population une majorité de femmes âgées en moyenne de 50 ans. Un résultat surprenant pour lequel Antoine Bristielle « s’est immergé dans les groupes Facebook anti masque.

De Berlin à Trafalgar Square plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont réunies pour dénoncer l’obligation du port du masque. Qui sont ces contestataires ? Pour tenter d’en dresser le portrait type, le chercheur Antoine Bristielle a posté un questionnaire au sein de différents groupes Facebook. 1000 personnes ont répondu. « Une telle méthodologie ne prétend bien sûr pas à la représentativité de l’ensemble des anti-masques dans la population française » avertit l’auteur de l’étude.

63% sont des femmes plutôt quinqua

La défiance envers les institutions politiques constitue « le terreau » sur lequel pousse le rejet du port du masque. Qualifié d’inutile, de dangereux, de « muselière » le masque est le marqueur des théories conspirationnistes. De l’infltration de puces dans les vaccins orchestrée par Bill Gates au refus pur et simple des contraintes, les plus vindicatifs ne sont pas ceux que l’on imagine. « Les femmes sont surreprésentées à près de 63 %. D’autre part, l’âge de ces individus est relativement élevé avec une moyenne de cinquante ans. Leur niveau d’éducation est, lui aussi, assez haut avec un Bac+2 en moyenne ». Les cadres sont sur représentés. « 36 % des personnes interrogées alors que leur poids n’est que de 18 % dans l’ensemble de la population française ».

Source : https://jean-jaures.org/nos-productions/bas-les-masques-sociologie-des-militants-anti-masques

Adeptes des théories libertaires

Surprise, les boomers feraient-ils encore des siennes ? Et tout particulièrment les boomeuses ?Le rapport explique que ces profils majoritaires peuvent se comprendre au regard « de l’attrait de ces individus pour les théories libertaires ». Les différentes études menées aux Etats-Unis ont montré que cette adhésion émanait des classes aisées. Et particulièrement des femmes. « Karen » est ainsi devenue une expression péjorative qualifiant les conservatrices, femmes blanches américaines âgées de 40 à 50 ans. Un archétype où se mêle racisme, amour de la procédure, complotisme et anti-vaccination (re coucou Bill Gates).

46% se situent à droite

Pour compléter le profil, les enquêtés s’informent à 78% sur internet, délaissant les espaces de débats contradictoires. « Les groupes Facebook fonctionnent comme des espaces clos, des sortes de bulles cognitives où les arguments adverses n’ont plus place et n’ont plus prise ». 46% se situent politiquement à droite (dont 17 % se considèrent comme « très à droite »). Cependant le rejet des poliques se confirment. 82% estiment que « C’est le peuple et pas les responsables politiques qui devraient prendre les décisions politiques les plus importantes ».

Remédier à la crise de confiance institutionnelle

Le chercheur conclut à la nécessité de « sortir d’une vision assez naïve, consistant à penser que les périodes de crises créent ex nihilo des individus défiants : les crises ne les créent pas, elles les mobilisent ». Il préconise de s’attaquer aux fondements de la défiance institutionnelle, faute de quoi « de nombreux autres épisodes de cette nature se présenteront à nous. »

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