OMS : ATTENTION A L’ÂGISME DANS L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DEVELOPPÉE POUR LA SANTÉ

âgisme
©Pexels

Après son «Rapport mondial sur l’âgisme» l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publie une note d’orientation sur «L’âgisme dans l’intelligence artificielle pour la santé». Un prisme essentiel pour que les données ne soient empreintes de biais sur l’âge.

L’âgisme qui consiste à discriminer une personne en raison de son âge (jeune ou vieux) est un lent poison pour la société, car à la différence de toutes les autres biais, il est souvent bien intégré par ceux et celles qui en sont les victimes. Tout en soulignant que «L’IA est très prometteuse pour la pratique de la santé publique et de la médecine», l’OMS indique que «la réalisation de cette promesse dépend en partie de la garantie que ces technologies n’exacerbent pas ou n’introduisent pas l’âgisme». L’Intelligence Artificielle a toute sa place au sein de la gérontechnologie qui s’intéresse aux recherches technologiques permettant de résoudre les questions liées au vieillissement. Notamment en favorisant une médecine préventive anticipant l’évolution d’une maladie.

Pourtant, écrit l’OMS dans sa note les données utilisées pour former des modèles d’IA oublient souvent les personnes âgées catégorisées dans un ensemble de données minoritaires. Un paradoxe dans la mesure où elles constituent le groupe le plus susceptible d’utiliser les services de santé dans un pays. L’IA reproduit les stéréotypes véhiculées par la société, un biais qui peut impacter la qualité et le type de soins reçus par cette population. Ainsi «Les hommes âgés bénéficient souvent d’examens plus poussés que les femmes âgées, ou ont plus de chances de recevoir certains traitements ou soins préventifs».

La tendance est de concevoir au nom des personnes âgées plutôt qu’avec elles.

Huit considérations pour contrer l’âgisme

Afin que la reproduction de ces stéréotypes ne se reproduisent pas dans l’IA, l’OMS propose «huit considérations». Parmi lesquelles inclure les personnes âgées dans la conception des algorythmes, collecter des données tenant compte de l’âge afin de ne pas sous-représenter cette population, investir dans les infrastructures numériques pour les inclure et, reconnaitre les droits des personnes âgées au consentement et à la contestation le tout dans un processus éthique. L’OMS réhabilite les personnes âgées en tant que sujets dans le développement de technologies qui impactent déjà nos vies.

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.