« UNE GRETA THUNBERG MÉNOPAUSÉE » POURQUOI LE SEXISME A L’ENCONTRE DE SANDRINE ROUSSEAU NE PASSE PAS

Sandrine Rousseau
capture ecran site Sandrine Rousseau

S’il fallait un exemple de sexisme à l’encontre des femmes en politique, celui-ci pourrait servir de mètre étalon. Philippe Bigot chroniqueur sur C News décryptait sans filtre la radicalité de Sandrine Rousseau arrivée au second tour de la primaire écologiste. Un dérapage âgiste en toute impunité.

« Je ne savais pas que la ménopause était une insulte » a tenté en vain de justifier le commentateur sexiste après sa pitoyable sortie. Pour bien éclairer la classe politique qui possède la palme en la matière attaquer le physique des femmes est un sport bien français. Et si la ménopause n’est pas une insulte, rappelons seulement que c’est une étape physiologique qui n’impacte pas le cerveau des femmes. Ni handicap, ni amoindrissement tout juste un processus banal.

Au sexisme crasse la remarque ajoute doublement l’âgisme, cette discrimination au regard de l’âge. Greta Thunberg trop jeune pour s’exprimer et Sandrine Rousseau stigmatisé à raison de ses 49 ans. Parler de la ménopause des femmes pour mieux signifier la femme hystérique ( racine commune avec l’utérus) et par ricochet de sa perte de compétence. Comment une femme ménopausée sujette aux « humeurs » pourrait conduire un raisonnement sensé ? Oui comment ?

Le sexisme fleurit dans la classe politique

Et dans l’esprit de ce « mâle blanc hétérosexuel » dont il se fait le défenseur, le chroniqueur n’a pour argument que de renvoyer Sandrine Rousseau a sa fonction (perdue ?) de reproductrice. Quel que soit son opinion sur la candidate écologique, la moindre des compétences journalistiques auraient été de développer un discours sur le fond. Trop long, ennuyeux et pas assez de buzz. Imagine-t-on la disqualification de la parole des hommes en fonction de l’état de leur prostate comme le souligne une internaute sur Twitter ?

L’insulte envers les femmes en politique fait partie des usages décomplexés. Marie-Noëlle Bas, la présidente des « Chiennes de garde » dénonce un sexisme ordinaire bien intégré « des conseillers municipaux aux députée ». La militante s’indignait déjà des propos de Gerald Darmanin à l’encontre de Sandrine Rousseau. La liste est longue des femmes disqualifiées en politique par leurs adversaires masculins. Qualifiée de « poissonnière » et de « folle » la députée Mathilde Panot (La France Insoumise) dénonce l’attitude peu glorieuse qui règne au sein de l’hémicyle.

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