Très remarquée au côté d’Emmanuel Macron elle a étreint les finalistes lors de la remise de la Coupe du Monde de Football. Et réconforté son équipe nationale. Première supportrice des « Vatreni » la présidente croate de 50 ans Kolinda Grabar-Kitarovic est une fan de football assumée. Son fair-play a fait l’unanimité sur les réseaux sociaux. Qui est-elle ?
Kolinda Grabar-Kitarovic détone dans la tribune présidentielle. Présente à Moscou pour assister à la finale France Croatie la présidente porte le maillot de l’équipe croate. Et son engouement n’est pas feint. Elue de justesse en 2014 à la tête d’un pays de 4 millions d’habitants la présidente croate est issue d’un milieu modeste. Née le 29 avril 1968 en Yougoslavie elle vit aux Etats-Unis avant de rejoindre l’Université de Zagred où elle décroche une maitrise d’anglais et d’espagnol. Puis une spécialisation en relations internationales obtenue à l’Académie diplomatique de Vienne. Elle parachève ses études à la Kennedy School of Government d’Harvard.
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L’apprentissage de la diplomatie
Après un passage au ministère croate de la Science et de la Technologie Kolinda Grabar-Kitarovic fait ses premières armes dans la diplomatie. Puis gravit les échelons. Conseillère à l’ambassade de Croatie au Canada jusqu’en 1998 elle sera ministre conseiller aux Affaires Etrangères. Un poste qu’elle quitte pour rejoindre la Diète le parlement national en 2003. Députée sous l’étiquette de l’opposition (ultra) conservatrice elle sera la première femme nommée au poste prestigieux de secrétaire générale adjointe pour la diplomatie de l’OTAN après avoir été nommée ambassadrice aux Etats-Unis. Une reconnaissance des talents de diplomate de l’ex ministre des affaires étrangères et de l’intégration européenne.
Je ne suis pas une féministe je suis une personne qui veut seulement l’égalité entre tous. Donc oui je me battrais pour promouvoir les femmes dans le monde des affaires, en politique et dans la vie sociale mais çà ne veut pas dire que je souhaite avantager les femmes de quelle que façon que ce soit. (Euronews)
« Je ne suis pas féministe »
Son élection 4 ans plus tard à la présidence de la Croatie fait d’elle une exception. Et la classe dans les femmes les plus influentes de Forbes en 2017. Elle déclare à Euronews avoir « du faire face à la misogynie et au sexisme » tout au long de sa vie. « Au début ça vous blesse (…) et puis vous vous rendez compte que si vous voulez changer cela vous devez commencer par faire vous même quelque chose ». Son objectif ? « Travailler à l’égalité complète pas seulement entre les hommes et les femmes mais entre tous dans la. société. »Affirmant qu’elle ne souhaite pas adopter les codes masculins (notamment vestimentaires) pour être prise au sérieux elle aspire à devenir elle-même un » rôle model ». C’est en parti réussi. On applaudit son voyage à Moscou sur un vol commercial et sa prise de congé sans solde pour soutenir l’équipe croate dans un pays miné par les affaires de corruption.
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