Le laboratoire Bayer s’apprête à lancer l’élinzanetant, un nouveau traitement non hormonal conçu pour atténuer les effets indésirables de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur. Cette innovation offre une alternative prometteuse aux thérapies hormonales classiques, répondant aux besoins de nombreuses femmes.
Pour des millions de femmes dans le monde, la ménopause est une période de transition marquée par des symptômes désagréables, notamment les fameuses bouffées de chaleur. Longtemps, les traitements hormonaux ont été la solution principale, mais ils ne conviennent pas à toutes, en raison des contre-indications ou des réticences personnelles à l’égard des hormones. L’arrivée de l’élinzanetant, un traitement non hormonal, ouvre de nouvelles perspectives pour celles qui cherchent une alternative efficace.
L’élinzanetant est un traitement conçu pour soulager les symptômes de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur, sans recourir aux hormones. Ce médicament cible directement la cause des bouffées de chaleur en agissant sur une voie spécifique dans le cerveau. Une innovation conçue par le laboratoire Bayer dont les premiers essais sont encourageants annonce ce vendredi 30 août France Inter.
Florence Trémollières, spécialiste en gynécologie et endocrinologie, explique : « L’élinzanetant va bloquer la voie de signalisation de ces neurones, et en normalisant leur activité, va modifier cette zone de thermorégulation et faire en sorte que les femmes n’auront pas de bouffées de chaleur ». Contrairement aux traitements hormonaux traditionnels, qui fonctionnent en rééquilibrant les niveaux d’œstrogènes, l’élinzanetant intervient sur les neurones du noyau préoptique, une zone du cerveau impliquée dans la régulation de la température corporelle.
Un traitement non hormonal innovant
Les traitements hormonaux substitutifs (THS) ont été le pilier du traitement de la ménopause pendant des décennies, mais ils ne sont pas sans risques. Une défiance envers ces dispositifs a été majorée par une étude américaine qui a été depuis remise en cause par les autorités de santé. « Depuis 20 ans, depuis la publication de l’étude WHI, (totalement remise en cause depuis. lors), la Haute Autorité de Santé s’est contentée de faire des recommandations juste pour dire que le traitement pouvait continuer à être remboursé » dénonce Florence Trémollières.
Deux essais cliniques de phase 3 menés sur 700 patientes âgées de 40 à 50 ans ont montré que 80 % d’entre elles ont constaté une réduction significative des symptômes. Bayer doit désormais présenter ces résultats aux autorités américaines et européennes. Si tout se passe bien, ce traitement pourrait être disponible d’ici un an.