ÂGISME : LES FEMMES DE PLUS DE 50 ANS EN PREMIÈRE LIGNE

agisme genré

Une enquête de l’organisme britannique Aging Better avec en évidence une dimension genrée de l’âgisme. Les femmes subissent une double peine, davantage touchées par la condescendance et l’invisibilisation, tandis que les hommes rapportent des comportements plus agressifs. Cette discrimination croise l’âge et le genre, renforçant les stéréotypes et les inégalités.

Selon les résultats de cette enquête, les femmes âgées de plus de 50 ans sont particulièrement nombreuses à déclarer se sentir traitées avec condescendance, ignorées ou mises de côté en raison de leur âge. Ce phénomène, loin d’être anodin, reflète une double discrimination : celle liée à l’âge, mais aussi celle liée au genre.

Dans les milieux professionnels, cette réalité prend parfois une tournure brutale. En 2011, Miriam O’Reilly, journaliste de 53 ans, a remporté un procès contre la BBC pour discrimination fondée sur l’âge. Écartée de l’émission « Countryfile », elle avait également été victime de remarques sur son apparence, où on lui avait conseillé de cacher ses cheveux gris et d’atténuer ses rides. Cette décision judiciaire a marqué un tournant dans la reconnaissance de l’âgisme dans l’industrie audiovisuelle, mais elle a aussi mis en lumière un problème systémique qui reste encore à résoudre.

De leur côté, les hommes de la même tranche d’âge rapportent des expériences différentes : ils évoquent plus fréquemment des comportements grossiers ou agressifs à leur rencontre. Ces différences mettent en lumière les biais de genre qui influencent notre perception de l’âge et les attentes culturelles qui y sont associées.

Briser le cercle de la double peine de l’âgisme

Cette enquête souligne l’urgence de repenser les discours sur l’âge, notamment pour les femmes. Elles ne sont pas à « l’automne » de leur vie, mais bien dans une phase de renouveau, souvent marquée par des projets, des ambitions et une expérience précieuse.

Changer les mentalités face à l’âgisme est un défi sociétal majeur. Pour les femmes de plus de 50 ans, cela passe par une reconnaissance de leur contribution essentielle dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la sphère professionnelle, sociale ou culturelle. Pourtant, ces récits peinent encore à se faire entendre. Les femmes de plus de 50 ans doivent souvent composer avec un manque de reconnaissance, à la fois dans leur vie personnelle et professionnelle. Ce silence contribue à alimenter les stéréotypes et à maintenir les inégalités.

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