SYLVIE PIERRE BROSSOLETTE, LA PRÉSIDENTE DU HAUT CONSEIL À L’ÉGALITÉ ACCUSÉE DE PROPOS SEXISTES ET DISCRIMINATOIRES

Sylvie Pierre Brossolette

Accusée en interne d’avoir tenu des propos discriminatoires et de harcèlement moral, Sylvie Pierre Brossolette nommée par Matignon à la tête du HCE en 2022 « conteste formellement ».

Selon un courrier révélé par Médiapart le 6 mai, Sylvie Pierre-Brossolette et l’équipe dirigeante sont accusées d’avoir tenu des propos sexistes et racistes en contradiction avec les valeurs défendues par l’institution. Dans une lettre de 6 pages en date du 2 janvier 2024, les salariés du secrétariat général du HCE déplorent avoir été « témoins, de manière fréquente, de propos à la limite de la légalité tenus par la présidente et les coprésident.es ».

L’équipe dirigeante est notamment accusée d’avoir tenu des « propos violents sur le ton de l’humour contribuant à banaliser et diffuser la culture du viol et à culpabiliser les victimes », des « propos stigmatisants pour les personnes LGBTQIA + réitérés en dépit de mises en garde sur le sujet », ou encore des « propos racistes et islamophobes ».

Une atteinte à l’image du HEC

Un environnement de travail délétère selon les informations relayées par l’AFP, car le courrier interne fait état de huit arrêts maladie en 18 mois et de plusieurs départs anticipés « directement liés à la situation décrite ». De plus peut-on lire « La présidente ne prend aucune précaution pour ne pas heurter ses interlocuteur·rices dans l’équipe mais aussi en public », une atteinte à l’image de l’institution créée par en 2013 sous le quinquennat de François Hollande.

« Nous avons été attentifs et à l’écoute des salariée.es » et « nous avons à cœur de trouver des solutions qui puissent les satisfaire et permettre de travailler au service des droits des femmes », s’est défendue Sylvie Pierre-Brossolette. Dans une déclaration à l’AFP elle a contesté ces accusations qui s’inscrivent « dans une volonté de déstabiliser le HCE, notre ligne universaliste et abolitionniste, et les axes de travail qui sont les nôtres, la lutte contre l’exploitation des femmes, les violences et les inégalités dont elles sont victimes, les effets délétères du patriarcat ».

suite aux révélations de Médiapart une enquête administrative a été ouverte.

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