Aujourd’hui à la 1 208e place du classement mondial, l’américaine va faire son grand retour sur le gazon anglais après un an d’absence des courts. Son come back à 41 ans annoncé par un post Instagram suscite interrogations et commentaires, mais le plus important c’est ce que Serena Williams nous dit du vieillissement du corps et de son mental.
- Elle déconstruit l’image physique du corps de la sportive
Serena Williams tient sa première raquette à 4 ans et évolue sur le circuit professionnel depuis l’âge de 14 ans. Elle sculpte son corps à l’image de ce que l’on décrit pour les sportifs : musculature puissante tout en force, un impensé pour les joueuses de tennis jusqu’à la présence sur les courts de Martina Navrátilová. Serena déconstruit avec sa soeur Venus l’image du corps féminin sportif. Exit la minceur, la performance s’affiche par des muscles très saillants et une silhouette jugée « trop masculine ».
- Elle casse les codes vestimentaires de la profession
Wimbledon le temple du tennis britannique impose des tenues blanches aux joueurs et joueuses du tournoi. Serena Williams déchire la carte postale so british en arborrant des tenues bigarrées, excentriques fournis par son équipementier. Les organisateurs du tournoi de Roland Garros collapsent à leur tour lorsque l’athlète revet une combinaison noire moulante assortie d’une ceinture rose. Nike clot le débat, « On peut retirer le costume d’une super-héroïne, mais on ne peut pas lui retirer ses super-pouvoirs ».
- Elle investit dans des entreprises valorisant la diversité
Au sein de Serena Ventures, la joueuse a levé 111 millions de dollars et a investi dans plus de 50 start-ups depuis 2014, dont 76% sont issues de milieux sous-représentés. (dont 53 % de femmes fondatrices). Serena Williams a investi un million de dollars dans OpenSponsorship, une entreprise qui permet notamment aux sportives de trouver des sponsors. Un flair qui ferait d’elle la première femme sportive milliardaire.
Qu’il s’agisse de venture ou autre, les gens disent que je ne devrais pas le faire, quand les gens disent que je ne serai jamais bonne, je pense qu’il y a une partie de moi qui aimera toujours prouver à ces gens qu’ils ont tort.
Serena Williams
- Elle bouscule le monde de la mode en lançant une ligne qui épouse ses formes
Serena Williams joue les mannequins pour sa ligne S by Serena au côté de mannequins de toutes tailles. Un S qui célèbre « les qualités intelligentes, sexy, sophistiquées, fortes et élégantes de chaque femme » ( smart, sexy, sophisticated, strong and stylish) écrit sur son site l’iconique athlète qui a étudié la mode et le design à l’Art Institute de Fort Lauderdale. Femme aux multiples talents, elle ne se laisse pas enfermer dans son statut de détentrice de 23 titres du Grand Chelem.
- Elle ne joue pas les wonder women
Serena Williams partage aussi sa vie de jeune mère sans rien enjoliver, à commencer par son accouchement. Césarienne, embolie pulmonaire, « rien ne se passe comme prévu » résume-t- elle à Vogue. Elle parle de situations dans lesquelles de nombreuses femmes se retrouvent, notamment lorsqu’elle évoque sa dépression post partum, une parole qui fait du bien sur un sujet encore tabou. « Pourquoi est-ce que je me sens si triste alors que j’ai un si beau bébé ? » interroge-t-elle. En parlant de son quotidien, la championne encourage chacune à partager son récit de vie et ça c’est badass !
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