La dernière étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) révèle que si la majorité des Français rejette les stéréotypes de genre, les hommes y adhèrent cependant plus facilement.
Si vous pensez encore que les mères savent mieux s’occuper des enfants que les pères, vous êtes probablement un homme de plus 65 ans, pratiquant religieux, peu ou pas diplômé ou immigré, ou tout cela à la fois. Ce sont les données du baromètre publié par la DREES ce jeudi. L’ensemble de ces critères majore l’adhésion aux stéréotypes de genre. Cependant, les plus aisés fiancièrement sont plus susceptibles d’adhérer à certains stéréotypes, en particulier concernant de « supposées différences
d’aptitudes professionnelles entre femmes et hommes ».
Les stéréotypes de genre se rencontrent dans les sphères à la fois professionnelle, sociale et
familiale et renforcent l’idée que les femmes et les hommes ont chacun des rôles ou des tâches définis. Cette définition est mise en lumière par l’étude qui relève la persistance d’une inégalité majeure dans les couples : 54 % des femmes déclarent qu’elles prennent majoritairement elles-mêmes en charge les tâches ménagères contre 7 % des hommes. Pourtant, 48 % des hommes assurent partager les tâches ménagères à parts égales avec leur partenaire.
Une différence de perception majeure peut-être confortée par le fait que près des trois quarts des hommes estiment qu’ils en font plus qu’il y a vingt ans ! L’étude souligne que « plus les personnes rejettent les stéréotypes de genre, plus elles ont le sentiment que les inégalités entre les femmes et les hommes sont majeures et plus elles représentent un sujet d’inquiétude ». Viennent en tête les femmes, les personnes âgées de 25 à 34 ans et, dans une moindre mesure, celles de moins de 50 ans, les diplômées du supérieur, les cadres et professions libérales et les professions intermédiaires.