La récente actualité nous susurre que les femmes sont les ennemies à abattre, et ce quel que soit le régime politique des Etats. De la menace de l’interdiction de l’IVG aux Etats-Unis à l’élection du nouveau président de la Corée du Sud, les programmes populistes mettent le turbo pour détruire la moitié de la planète : les femmes.
De façon insidieuse ou clairement revendiqués, les actes politiques se font au détriment du droit des femmes. L’ère trumpiste a impacté pour de nombreuses années, les politiques progressistes. Le droit à l’avortement garanti par la Cour Suprême depuis l’arrêt de principe Roe vs Wade de 1973 pourrait être tout simplement annulé. Une opportunité pour les conservateurs dont les représentants sont majoritaires au sein de la plus haute institution judiciaire du pays. En Afghanistan, les talibans poursuivent l’élimination des femmes en les rendant invisible. Depuis le 7 mai, le port du voile intégral est obligatoire pour les femmes, loin des promesses qui leur avait été faites.
La Corée du sud vient de se doter d’un nouveau président qui porte un programme sexiste. Sans le moindre complexe, Yoon Suk-yeol a promis d’abolir le ministère de l’Egalité des genres et de la Famille, notamment chargé de lutter contre les violences conjugales. Un petit cadeau aux groupes masculinistes coréens qui s’estiment « victimes » des féministes. « Les jeunes hommes coréens se sentent incompétents, incapables de monter en haut de la société » expliquait Ji SunYun, professeur de philosophie à l’université Sejong au média suisse RTS.
La détestation des femmes, un programme politique
Le mouvement de balancier est à l’oeuvre balayant les politiques en faveur des droits des femmes. Au plus près de nous, la campagne haineuse de Eric Zemmour pour qui « Les femmes sont le but et le butin de tout homme doué ». Des arguments qui nient les problèmes de parité « nouvelle obsession » des gouvernements. Le candidat des 7% à l’élection présidentielle a fait de son anti féminisme un programme politique. Cliver n’est pas gagner.
En Europe, la Pologne n’a de cesse de promulguer des lois régressives. La Cour constitutionnelle polonaise a interdit l’avortement même en cas de malformation du foetus au péril de la vie des mères. Une proximité toxique dont l’Union Européenne devra s’affranchir par des sanctions financières ? Mais qui s’en soucie réellement ? La guerre en Ukraine démontre que le viol est une arme redoutable. « C’est plus facile d’utiliser le viol que de tuer les gens. Il y a l’idée d’atteindre les générations suivantes avec les enfants issus du viol. » analysait Céline Bardet, juriste Juriste internationale spécialisée dans les crimes de guerre et fondatrice de l’ONG We are not Weapons of War.
.