MANIFESTE POUR UN MONDE DIGITAL PLUS FÉMININ

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JFD 2019 ©Sophie Dancourt

Le 17 avril la Journée de la Femme Digitale a mis l’accent sur la nécessité d’inclure les femmes dans l’univers du digital. Sur le thème « Elles changent le monde », startuppeuses et dirigeantes de grandes entreprises sont montées au créneau.

Pour sa 7ème édition, la Journée de la Femme Digitale (JFD) a accueilli témoignages et études pointant les obstacles qui freinent l’accession des femmes au monde numérique. Anne Rigail, directrice générale d’Air France se félicite de la présence de 62% de femmes dans le digital au sein de la compagnie qu’elle dirige. Avec un parcours qualifié de « sans blocage », la marraine de la manifestation fait figure d’exception. L’étude réalisée par Capgemini révèle un obstacle de taille : dès l’âge de 14 ans, les filles abandonnent l’idée d’entrer dans les filières de la tech. Une désaffection liée à l’éducation qui se décline tout au long de leur vie professionnelle.

Dans 30 ans la plupart des métiers seront nouveaux

Pour y remédier, Catherine Ladousse, directrice de la communication de Lenovo plaide pour une formation au long cours. « Les femmes doivent profiter de toutes les formations possibles » et justifie, « dans 30 ans la plupart des métiers exercés seront nouveaux ». Alors la meilleure façon de s’y préparer est la « capacité d’apprendre tous les jours ». Les qualités humaines et relationnelles (soft skill) sont plus importants aujourd’hui que les compétences techniques (hard skills). On comprend alors pourquoi le manque de confiance des femmes impacte l’entrepreneuriat numérique. L’étude de Capgemini s’en fait l’écho. 75% des entrepreneuses utilisent leurs fonds propres pour financer leur projet. Et lorsqu’elles osent lever des fonds, 62% d’entre elles demandent moins de 200 000 €. 17% ont recours à des business angel et seulement 6% des demandes de financement sont acceptées.

https://twitter.com/ADublanche/status/1118561643833774080

Passer à l’action

Le diagnostic n’est pas nouveau. Et cette année, Delphine Rémy Boutang, la fondatrice de la JFD veut accélérer. « Il fallait passer à l’action car les progrès sont trop lents ». Sous la forme d’un Manifeste pour un monde digital inclusif signé par l’ensemble des partenaires de la journée, des engagements sont formalisés. Les signataires « s’engagent à se fixer et à respecter chaque année des objectifs de mixité en termes de : pourcentage de femmes participant aux formations ou cursus universitaires liés au digital, part des femmes dans les recrutements, féminisation des équipes (photographie du résultat obtenu), financement de projets portés par des équipes mixtes (…) ». Un comité des sages rendra compte de ces actions en avril 2020.

A l’échelle mondiale, les femmes captent 2,2% des investissements dans le monde. Pour remédier à ce constat, certains fonds sont entièrement féminins à l’image de SISTA, mouvement créé par des fondatrices de start up pour lutter contre les inégalités de financement. On y retrouve notamment Céline Lazorthes (Leetchi) , Mercedes Era (BETC), Alice Zagury (The Family), Roxanne Varza (Station F), Nathalie Balla (La Redoute).

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