FINTECH 2019 : ON CHERCHE TOUJOURS LES FEMMES !

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photo d’illustration ©Unsplash

Ce mardi 9 avril tout l’écosystème de la Fintech ( Technologie financière) était réuni dans le temple mondial des Start-up à Station F. Même si la nouvelle édition met en avant 40% de femmes dans son programme, une étude révèle que le compte n’y est pas en matière de mixité. Pas vraiment une surprise.

L’étude publiée le 4 avril, et réalisée par par France FinTech, Arkéa et le cabinet Roland Berger est sans appel, les femmes, la tech et la finance ne sont toujours pas réconciliées. Dans ce secteur, seules 9 % sont des fondatrices, 12% font parties des équipes dirigeantes pour 33% d’effectifs féminines. Malgré des besoins en recrutements importants, la sous représentation féminine persiste. Une « double peine » qui cumulent les obstacles liées à l’entrepreneuriat féminin (freins psychologiques, syndrome de l’imposteur …) et aux manques d’appétences pour les filières techno et scientifiques.

Des facteurs récurrents

En cause trois facteurs, d’abord les biais d’orientation qui poussent les garçons vers les études scientifiques, puis la représentation culturelle qui en découle. Enfin, last but not least, le phénomène d’auto censure des femmes qui ne s’autorisent pas à faire carrière dans l’entrepreneuriat. Pourtant si ce triptyque perdure, le rapport note quelques avancées. Et souligne le rôle des associations et commissions qui oeuvrent pour l’inclusion des femmes dans la tech et les incitent à entreprendre. « Les personnes qui ont réussi doivent témoigner, partager sur leur expérience, échanger sur les codes et s’engager dans des actions de type mentoring” souligne Myriam Ferran, business angel.

L’accès au financement

Selon les témoignages recueillis, l’accès aux sources de financement demeure un frein objectif à l’entrepreneuriat féminin. En 2017, les femmes ont levé 142,5 millions d’euros, soit 7% du montant total des fonds alloués aux projets de création d’entreprises dans la FinTech, note l’étude. La BPI (Banque Publique d’Investissement) indique que le capital dans l’entreprenariat féminin est essentiellement constitué d’apports personnels et familiaux.

La quatrième révolution industrielle engendrée par le numérique induit 3 millions d’emplois détruits pour les femmes pour 550 000 emplois créés, contre 4 millions 22 d’emplois détruits et 1,4 millions d’emplois créés pour les hommes.

Rapport du Forum économique mondial cité par l’étude

L’étude préconise plusieurs solutions. Une meilleure orientation vers les filières du numérique dès le lycée, et une formation plus ciblée à destination des seniors. Et surtout introduire plus de mixité dans les fonds d’investissement, à l’image du Female Founders Fund, fonds américain créé en 2013, dont la dernière levée de fonds s’élève à 23 millions d’euros. Enfin le crowfunding est un mode de financement participatif particulièrement apprécié par les entrepreneuses. Pour une égalité réelle, les auteurs du rapport préconise la généralisation du congé de paternité pour les hommes, ce qui est déjà une pratique courante dans les pays scandinaves.

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