EGYPTE : UN PROJET DE LOI MENACE D’ANÉANTIR LES DROITS DES FEMMES

Droits des femmes en Egypte
Illustration ©Unsplash

Les faibles avancées obtenues pour les Egyptiennes en 2000 seraient réduites à néant dans un nouveau texte qui conférait aux femmes le statut juridique de  » mineures légales ».

Les femmes seraient, si ce texte sur le statut personnel est adopté, soumises au bon vouloir des hommes de leur famille. Pourtant, les Egyptiennes avaient obtenu quelques droits dans la loi actuelle portée en 2000 par Suzanne Moubarak, l’épouse de l’ancien président Hosni Moubarak. En effet, les femmes avaient la possibilité de demander le divorce. Le nouveau texte a été préparé par l’imam d’Al-Azhar, Ahmed Al-Tayeb, comme le souligne Courrier International.

Les Egyptiennes en situation précaire

Les nouvelles dispositions réduiraient les droits des femmes à néant. Et les placeraient dans une situation de vie précaire. Ainsi plus rien n’est prévu pour que les Egyptiennes obtiennent un logement décent suite à une séparation. La règle patriarcale du Tutorat dénie toute autorité de la mère sur l’éducation des enfants. En cas de séparation et en cas de défaillance du père, les mâles de la famille prennent le relais. De même, le texte actuel ne légifère pas sur le partage des biens.

La question patrimoniale est au centre de ces réformes iniques, puisque en cas de divorces, la question de la pension alimentaire est au coeur des procédures devant les tribunaux. La loi de 2000 avait ouvert aux femmes le droit de demander le divorce sans que l’époux s’y oppose, mais celui n’était pas tenu de verser une indemnité compensatrice. Pire, il pouvait exiger le remboursement de la dot, même s’il était s’était rendu coupable de mauvais traitements.

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