DÉCOUVREZ LES FEMMES OUBLIÉES PAR L’HISTOIRE AVEC FEMINISTS IN THE CITY

Julie Marangé et Cécile Fara
Julie Marangé et Cécile Fara

Pas question de mettre la culture féministe à la diète pendant le confinement. Cécile Fara et Julie Marangé, les co-fondatrices de Feminists in the City proposent des webinars (vidéo conférences en ligne) pour parler histoire, bien-être et culture féministe.

Depuis 2018 Feminists in the City organise des visites guidées pour découvrir Paris, Lyon et Bordeaux sous un prime féministe. Une activité stoppée net par le confinement qui oblige les fondatrices du collectif à repenser leurs prestations. « Pendant le confinement on s’est demandé comment continuer à faire vivre la culture féministe » explique Cécile Fara. Une véritable gageure pour l’entreprise créée sur les bancs de Sciences Po dans un cours d’entrepreneuriat. L’objectif affiché est de parler de féminisme de manière « accessible, décomplexée et basée sur l’échange et la pluralité des points des vues ». Car le mot reste tabou.

Street Art et féminisme

C’est ainsi que naissent les premières visites qui explorent Paris sur le thème du street art et du féminisme. Au programme, des oeuvres créées par des femmes, mais aussi des oeuvres féministes. Ce qui conduit Feminists in the City à s’intéresser aux femmes effacées de l’histoire. « Eliane Viennot spécialiste de l’histoire des femmes nous a fait prendre conscience de cet effacement » souligne Cécile Fara. Un mécanisme puissant à l’œuvre quand on parle de l’histoire des femmes. Elle cite l’exemple de la Révolution Française et interroge, « Qui sont les femmes que l’on retient de cette période hormis Olympe de Gouges et Marie Antoinette » ? Un peu court.

Ce qu’on souhaite c’est que cette histoire puisse nous donner des clés d’interprétation aujourd’hui et une meilleure compréhension de notre société et des combats qu’il y a encore à mener pour l’égalité des genres.

Mettre en visibilité les femmes effacées

En l’absence de visites urbaines depuis le confinement, les visio conférences poursuivent la même démarche, « comprendre qui étaient ces femmes et de quelle manière résonnent leurs combats aujourd’hui » analyse Cécile Fara. Certains de leurs actes méconnus ont surgi, relayés par les féministes contemporaines. « Benoîte Groulte a par exemple contribué à ériger Olympe de Gouges au rang de pionnière du féminisme sur la base de sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » explique la co-fondatrice de Feminists in the City. Pour exhumer ces femmes effacées, les conférencières s’appuient sur de nombreuses ressources, comme « Histoire des femmes » de Michèle Perrot, mais aussi des podcasts et des biographies.

Des webinars

A partir du 3 mai, les conférences de 40 minutes suivies de questions réponses s’intéresseront successivement aux femmes révoltées de Paris, aux féministes du MLF avec Claudine Monteil, marraine 2020 du collectif et biographe de SImone de Beauvoir, aux femmes scientifiques … Une exploration thématique qui remet en lumière ces femmes inspirantes.  » Si on enseigne aux petites filles uniquement l’histoire faite par les hommes, cela va être difficile de se projeter et de se dire qu’elles peuvent être ce qu’elles veulent être, et même pourquoi pas Présidente de la république, par manque de rôles model. »

Après le déconfinement, Cécile Fara et Julie Marangé souhaitent garder ce nouveau format en complément des visites guidées. « Avec ces conférences on peut désormais toucher un plus grand nombre de personnes. Cela permet de découvrir des histoires complémentaires à celles que l’on raconte au cours de nos visites ».

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