Révélée par Le Parrain et immortalisée par Annie Hall, Diane Keaton est décédée à 79 ans. Actrice inclassable, elle laisse une œuvre dense et une empreinte durable sur le cinéma américain.
L’actrice américaine Diane Keaton est décédée le 11 octobre en Californie, à l’âge de 79 ans, a confirmé son entourage au magazine People. Entrée à Hollywood au début des années 1970, elle se fait remarquer dans le rôle de Kay Adams dans Le Parrain. Quelques années plus tard, Annie Hall (1977) bouleverse les codes de la comédie romantique et lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice. Ce rôle, écrit et réalisé par Woody Allen, marque le début d’une longue collaboration avec le cinéaste, qu’elle retrouvera notamment dans Manhattan et Manhattan Murder Mystery.
Cette relation professionnelle s’est doublée d’une amitié durable. Keaton a continué à soutenir publiquement Woody Allen, y compris après les accusations d’agression formulées contre lui. En 2018, elle écrivait sur X (ex-Twitter) :« Woody Allen est mon ami et je continue à le croire. » Au-delà de cette fidélité controversée, Diane Keaton a bâti une carrière marquée par des rôles de femmes à la fois indépendantes et vulnérables. Reds, Marvin’s Room, Baby Boom, The First Wives Club, Something’s Gotta Give ou Book Club ont façonné une filmographie où se mêlent humour, fragilité et autodérision.
Son allure travaillée composée de chapeaux, tailleurs masculins, gants blancs est devenue une signature. « J’ai toujours aimé ce mélange de masculin et de féminin. C’est comme ça que je me sens bien », confiait-elle à People en 2024.
Les hommages se sont multipliés. L’actrice Bette Midler, sa partenaire dans The First Wives Club, a salué « une femme brillante, drôle et totalement unique ». « Ce que vous voyiez à l’écran, c’était vraiment elle », a-t-elle déclaré. Diane Keaton laisse derrière elle une filmographie dense et une empreinte singulière dans l’histoire du cinéma américain.