À l’occasion de la Journée Internationale des Filles qui a lieu ce vendredi 11 octobre, l’association « Capital Filles » dévoile les résultats de son premier baromètre : 64 % des jeunes femmes des quartiers populaires se sentent seules face à leur avenir.
À l’occasion de la Journée Internationale des Filles, l’association Capital Filles, dédiée au mentorat des jeunes femmes des quartiers populaires et des zones rurales, publie les résultats de son premier Baromètre de Confiance. Réalisée en partenariat avec l’institut Occurrence (Groupe Ifop), cette étude a interrogé 405 jeunes femmes accompagnées par l’association, afin d’évaluer leur confiance en elles, leur ressenti face à leur environnement familial, social et éducatif, ainsi que les personnalités qui les inspirent.
Les chiffres dévoilés par ce baromètre témoignent d’un climat de pessimisme : seulement 34 % des jeunes femmes interrogées affirment avoir confiance en l’avenir du monde et 64 % des participantes déclarent se sentir seules face à leur avenir. Cependant, 63 % d’entre elles gardent espoir en leur propre futur, à condition de bénéficier de soutien. Parmi celles qui se sentent soutenues, 78 % expriment une confiance en leur avenir personnel, contre seulement 55 % chez les jeunes femmes non-soutenues. Ces disparités montrent l’importance cruciale du soutien familial, amical ou institutionnel pour restaurer la confiance en soi.
Des modèles qui inspirent leur parcours
Le baromètre révèle également les personnalités publiques qui inspirent le plus les jeunes femmes interrogées. En tête de leurs rôles modèles figurent des figures de la culture, de la politique et du sport, telles que Léna Situations, une influenceuse suivie pour son authenticité, Simone Veil pour son engagement historique en faveur des droits des femmes, et Michelle Obama pour son parcours inspirant et sa résilience. Ces modèles sont pour elles des sources d’inspiration, incarnant réussite et détermination, et les motivent à croire en un avenir meilleur.
Les résultats soulignent également des inégalités selon l’environnement de vie. En effet, parmi les jeunes femmes non-soutenues, 44 % vivent en banlieue, où le besoin de construire un cadre protecteur et inclusif est particulièrement criant. L’accompagnement familial, éducatif et institutionnel apparaît comme un levier indispensable pour restaurer leur confiance en elles et en leur avenir. Le baromètre met en avant que le soutien de proches comme les parents, les amis et les marraines de Capital Filles contribue de manière significative à cette confiance, même si les attentes restent souvent supérieures à la réalité perçue.
Créée en 2012 à l’initiative d’Orange et soutenue par les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, l’association Capital Filles s’engage pour l’égalité des chances et la lutte contre les stéréotypes de genre. Grâce à son programme de mentorat, elle a accompagné plus de 12 000 jeunes femmes et sensibilisé près de 42 000 élèves à travers des ateliers dans les lycées partenaires.