NIKI DE SAINT PHALLE DISPARAISSAIT IL Y A 20 ANS

Niki de Saint Phalle
Capture site Niki de Saint Phalle

L’artiste Niki de Saint Phalle connue pour ses statues de « Nanas » est décédée le 21 mai 2002 à San Diego en Californie. Un engagement artistique en guise de résilience pour la petite fille victime d’inceste.

Ses sculptures monumentales et colorées signent une œuvre débutée de façon autodidacte à la suite de son hospitalisation à Nice dans une clinique psychiatrique en 1953.« J’ai eu la chance de rencontrer l’art parce que j’avais, sur le plan psychique, tout ce qu’il faut pour devenir terroriste. Au lieu de cela j’ai utilisé le fusil pour la bonne cause, celle de l’art ». Un art thérapie au cours duquel elle réalise la série «Tirs» pour lutter contre le traumatisme du viol subi par son père à l’âge de 11 ans.

Un épisode que la plasticienne révèlera tardivement dans son livre « Le secret ». Née d’une mère américaine et d’un père français dont la famille a été ruinée par le krach de 1929, Catherine de Saint Phalle grandira auprès de ses grands parents dans la Nièvre puis repartira aux Etats-Unis où elle sera élevée par une nounou qu’elle prénomme Nana.

En révolte contre le patriarcat

En rébellion contre la religion et le patriarcat, Niki de Saint Phalle, issue d’une lignée aristocratique crée ses premières Nanas en papier collé et résine. Une ode aux femmes libres et à leurs courbes. « Elles sont libérées du mariage et du masochisme. Elles sont elles-mêmes, elles n’ont pas besoin de mecs, elles sont libres, elles sont joyeuses » expliquait-elle dans une interview. Mariée pourtant à 2 reprises, elle rejoint grâce à son dernier époux, l’artiste suisse Jean Tinguely le groupe des Nouveaux Réalistes, co-fondé par Yves Klein.

Niki de Saint Phalle est l’une des premières artistes à s’engager pour la défense des droits civiques des noirs aux Etats-Unis et utilise ses créations pour alerter sur le virus du Sida. Au cours de ses nombreux engagements, elle rend hommage à son compagnon en appuyant l’ouverture d’un musée Jean Tinguely à Bâle.

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