NATHALIE LOISEAU : LA NOUVELLE MINISTRE FÉMINISTE CHARGÉE DES AFFAIRES EUROPÉENNES

Nathalie Loiseau ministre des affaires européennes ©Sophie Dancourt
Nathalie Loiseau ministre des affaires européennes ©Sophie Dancourt

Nommée Ministre chargée des Affaires Etrangères en remplacement de Marielle de Sarnez, Nathalie Loiseau, 53 ans, directrice de l’ENA et diplomate de carrière a fait de l’égalité  homme femme sa quête. Nous avions parlé féminisme au Women’s Forum à Deauville.

Elle l’affirme avec conviction, Nathalie Loiseau ne s’est jamais sentie « pas à sa place » même lorsqu’il lui arrivait d’être la seule femme dans une réunion. Même lorsque ses missions au Quai d’Orsay la conduisait dans des pays musulmans. Entrée à Sciences Po à 16 ans et diplômée de l’Institut national des langues et civilisations orientales la nouvelle ministre a occupé les plus hautes fonctions diplomatiques dans un sexisme ambiant prégnant. Dans « choisissez  tout » paru en 2014, elle raconte son parcours et enjoint aux femmes de déculpabiliser. Pourquoi choisir entre carrière et vie privée ?  Le premier frein est tout simplement les femmes elles-mêmes. « Se dire non ce n’est pas pour moi ou ce n’est pas le moment » bride l’ambition féminine. Une attitude qu’elle conseille néanmoins de surmonter  avec  une certaine forme d’humilité car « tout nouveau challenge implique de nouvelles choses à apprendre ».

 

Les femmes peuvent tout avoir !

 

Sur le plan personnel  « Je ne prétends pas être la meilleure mère non plus ». Nathalie Loiseau, mère de 4 enfants n’a renoncé à rien. Elle s’insurge sur le questionnement récurrent des femmes actives à se demander si elles sont de bonnes mères. Comme les hommes, elle revendique une attitude décomplexée très éloignée de la recherche de la perfection, supposée être l’objectif de toute vie de femme. Son féminisme ne s’illustre pas dans un combat homme femme. Les hommes sont des alliés potentiels « même si en grimpant l’échelle sociale, les femmes ne sont pas forcément les bienvenues » ! A l’ENA en 2013 sous sa direction 45% de candidates sont admises même si depuis le fragile équilibre paritaire n’a pas tenu. A l’instar d’ Emma Bonino, ministre des affaires étrangères italienne elle réfute être un alibi. Une sorte d’exception en matière de réussite pointée du doigt.

 

Photo © Sophie Dancourt

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.