Demain 18 octobre, journée mondiale de la ménopause, l’actu parlera des femmes de 50 ans et + un focus en or pour balayer les clichés et biais âgistes en tout genre. Pour l’occasion, on guette les prises de paroles des femmes, des gynécos et des marques. Pour ces dernières on est un poil en colère !
Bouffées de chaleur, brouillard cérébral, déprime … La liste telle une lithanie est quasi sans fin. Parler de ménopause est une équation systématiquement en déséquilibre au détriment des femmes. L’imaginaire collectif en a fait le marqueur de l’entrée de la vieillesse. Un zoom sur cette transition physiologique un jour par an entre la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté et celle dédiée à l’ostéoporose est essentiel pour déconstruire ces images stéréotypées.
Ce jour là, on attend de l’information, la décantation d’une parole libre pour recréer des imaginaires vertueux. L’âge moyen de la ménopause établi à 51 ans, juste la moitié de notre vie (nous sommes toutes des centenaires en devenir), le meilleur âge d’or pour envisager la suite avec une somme d’expertises non négligeable. Ce jour là, la société devrait nous tresser des lauriers et reconnaitre l’immense valeur des quelques 10 millions de femmes ménopausées.
Ménopause washing
Mais non … Tout comme la journée des secrétaires où certains patrons se croient obliger de leur offrir des fleurs, des marques de beauté pratiquent un « ménopause washing » peu subtil. Faire signer une tribune sur la ménopause en contre partie de laquelle, scintille une offre promotionnelle pour une crème qui déride les vieilles peaux fripées. Regarder comme on a bien compris votre problématique soufflent les marketeurs.
La ménopause n’est pas qu’une somme de symptômes, l’essentiel est ailleurs hors de portée des crèmes raffermissantes. La cinquantaine préfigure d’autres revendications à venir. Et elles devraient obliger les pouvoirs publics. Car derrière cette fameuse liste à la Prévert de ce qui se détraque, de véritables enjeux de santé se dessinent. Pathologies cardio vasculaires, ostéoporose … sont passées sous silence. Il est temps d’expliquer aux femmes que la traversée de la ménopause devrait les inciter à prendre soin d’elles.
Lire aussi :
NICOLA STURGEON LA 1ÈRE MINISTRE DE L’ÉCOSSE PARLE OUVERTEMENT DE LA MÉNOPAUSE (ET ON LUI DIT MERCI)https://bit.ly/3yMjKOY
Génération dite pivot, les femmes à l’âge de la ménopause coincées entre des ados version Tanguy et des (beaux) parents dépendants prennent le risque de s’oublier. Un problème de société dont la prise de conscience est trop tardive, car ne pas prendre soin globalement des femmes qui vieillissent contribue à fabriquer une population de femmes précaires (leur espérance de vie est toujours supérieure à celle des hommes) qui coûtera chère à la société.
Alors merci de remballer vos offres promotionnelles et d’incitez les femmes à consulter leur gynécologue, la peau liftée n’est pas toujours pas le signe d’une jeunesse éclatante.
Merci pour cet article – je me suis dit la même chose sur le washing ! J’ai découvert cette journée cette année alors qu’elle existe depuis 1984 !! En Angleterre on y consacre un mois… La déprime de voir que les laboratoires Vichy (L’Oréal) l’ont utilisée pour proposer des produits pour mieux prendre soin de la peau . La ministre Elisabeth Rome poste sur Linked In que la ménopause n’est pas tabou « parlons-en ! » : Avec qui ??
Avec nous ! Continuez à nous suivre nous arrivons bientôt avec un manifeste et des solutions sans vendre de crème 😉