MARINA OVSIANNIKOVA : UNE PÉTITION DEMANDE D’AFFICHER SON PORTRAIT SUR LA FAÇADE DE LA MAIRIE DE PARIS

Marina Ovsiannikova
Capture Instagram_ Marina_Ovsiannikova

En soutien à Marina Ovsiannikova, une lettre signée par des personnalités engagées demande à Anne Hidalgo, la maire de Paris d’afficher le portrait de la journaliste de la première chaîne de télévision nationale russe arrêtée pour avoir « discrédité » l’armée.

La journaliste est devenue célèbre après avoir interrompu un programme de la télévision russe, en brandissant une pancarte contre l’offensive en Ukraine. « Le 15 mars, le président Macron lui a offert l’asile politique en France. Condamnée à une amende et laissée en liberté en attendant son procès, elle a continué à manifester son opposition à cette guerre. » résument les signataires de la lettre. Parmi lesquels, Catherine Deudon, cosignataire des Chroniques du sexisme ordinaire, Elisabeth Badinter, philosophe, Benjamin Stora, historien et Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS.

« Le 10 août, elle a été arrêtée. Elle risque dix ans de prison. Nous savons dans quelles conditions d’arbitraire se déroulent les procès dans la Russie de Poutine. » poursuit la tribune avant de demander : « Madame la maire, nous vous demandons d’afficher le portrait de Marina Ovsiannikova sur la façade de l’Hôtel de Ville de Paris, comme vous l’avez fait pour d’autres personnes persécutées ».

Fille unique d’un Ukrainien et d’une Russe

La journaliste de 44 ans, fille unique d’un Ukrainien et d’une Russe dorénavant icône de la résistance russe a été assignée à résidence le 11 août et mise en examen pour diffusion de fausses informations concernant l’armée, suite à des pancartes brandies le 15 juillet, sur lesquelles on pouvait lire : « Poutine est un meurtrier, ses soldats sont des fascistes. 52 enfants sont morts. Combien d’autres doivent mourir pour que vous vous arrêtiez ? ». L’ex présentatrice a choisi de rentrer en Russie après avoir séjourné en Allemagne pour travailler pour le journal Die Welt. Un choix dicté par des raisons familiales après que son ex-mari ait demandé la garde exclusive de leur deux enfants.

En 2018, la mairie de Paris avait apporté son soutien à Oleg Sentsov, emprisonné en Sibérie et condamné à 20 ans de prison pour s’être opposé à l’annexion de la Crimée par les forces spéciales russes. Le portrait du cinéaste avait été affiché devant l’hôtel de ville.

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