Le maire de Londres Sadiq Khan a initié le 14 mars la campagne « have a word » (dites quelque chose) pour que les hommes ne soient plus passif face au harcèlement de rue. Un axe de communication qui s’inscrit dans une politique de lutte contre les violences faites aux femmes.
Réagir plutôt que rester passif est le mot d’ordre du spot diffusé depuis une semaine. La vidéo met en scène un groupe de jeunes hommes qui achètent en chahutant des chips et de l’alcool dans une épicerie. Dehors une jeune femme attend un taxi assise sur un banc, elle se fait aussitôt abordée par l’un d’entre eux qui l’interpelle. « Ça va chérie ? ». Le groupe se rapproche. L’agresseur lui enjoint de prendre une chips, la jeune femme effrayée répond qu’elle attend son taxi.
L’un des membres du groupe se retrouve face à un miroir et sa voix intérieure s’adresse à lui : « Non mais Jacob, tu ne vas rien dire là ? Mec regarde là. » La jeune femme encaisse la frustration du harceleur qui se justifie : « J’essaie d’être sympa ok ? » Jacob finit par intervenir : « Mais qu’est ce que tu fais, ça suffit. » La vidéo s’achève sur le message qui évoque le pouvoir des mots pour mettre fin a la violence masculine envers les femmes et les filles.
La campagne a été saluée par les associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette campagne s’inscrit dans une communication mise en oeuvre par des entreprises et des villes. En 2018 Lausanne (Suisse) avait crée un spot mettant en scène un musée fictif du harcèlement de rue. Stand Up, programme de formation mis en place par L’Oréal, l’ONG Right to be et la Fondation des Femmes indique que 80% des femmes ont déjà été victimes de harcèlements sexuels dans un lieu public. (source IPSOS).