PRÉVOYANCE : LES TRAVAILLEUSES INDÉPENDANTES SONT-ELLES BIEN PROTÉGÉES ?

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La cinquantaine est souvent le moment où les femmes redessinent leur activité professionnelle en indépendante. Un choix qui s’accompagne très souvent d’un défaut d’information sur les contrats de prévoyance qui peuvent les protéger. J’ai Piscine Avec Simone a réuni une table ronde sur ce sujet le 20 octobre.

Les femmes, reines du Care (soin) seraient-elles négligentes lorsqu’il s’agit de s’occuper d’elles, d’envisager leur propre protection sociale et financière ? La question se pose souvent lorsque l’on quitte le monde de l’entreprise pour devenir indépendante. «Quand on parle de prévoyance, on parle avant tout de protection de ses revenus, se prémunir contre les accidents de la vie qui peuvent avoir des conséquences catastrophiques» explique en préambule Mariluz Perez Garcia, agent d’assurance prévoyance et patrimoine chez Axa.

Une sécurité que pourtant peu de femmes envisage lorsqu’elles n’ont pas été acculturées à ces mécanismes de protection. Une certaine forme de proscratination analyse Natacha Audebourg, coach en neurosciences motivationnelles. «Penser le tabou de la maladie ou de la mort est difficile à intégrer» surtout lorsque cela se traduit en terme financier. Marie-Anne Morin n’a jamais eu à se confronter à cet obstacle. La fondatrice d’un cabinet de conseil en immobilier a bénéficié à l’adolescence d’une rente éducation au décès de son père lui permettant d’intégrer une école de commerce.

Du sur mesure

La liste des garanties mises en place est vaste, du «sur-mesure» selon Mariluz Perez Garcia. «Salariée pendant 22 ans et que j’en suis sortie, je me suis rendu compte à quel point j’étais bien protégée avant» explique-t-elle. La recherche de l’information n’est pas facilitée, l’agent d’assurance regrette que trop souvent, les RH n’accompagnent pas les femmes lorsqu’elles quittent l’entreprise. «Envisager une prévoyance c’est aussi préparer sa retraite». Et ne pas contribuer à la fabrique de femmes âgées et précaires.

Faire de la pédagogie sur la prévoyance

S’il y a encore beaucoup de pédagogie à faire sur le terrain de la prévoyance, la prise de conscience commence à opérer par mimétisme. «Il faut être capable de parler de handicap, d’incapacité, de maladie ou de décès avec son conjoint» glisse Marie-Anne Morin qui a également interrogé son entourage qui préfère faire l’autruche sur ces sujets. Second obstacle, le prix est souvent surestimé.

«Tout est fonction du niveau de garantie que l’on souhaite mettre en place» souligne Mariluz Perez Garcia pour qui ce mécanisme de prévoyance devrait être un réflexe comme l’est le fait de souscrire une assurance pour son téléphone ou s’abonner à Netflix. «On ne peut pas de contenter de croiser les doigts en espérant que rien de grave ne se produira» lance Natacha Audebourg. Chacune souligne qu’il faudrait des personnes ressources pour informer sur ces contrats de prévoyance. Notaires, RH, entrepreneurs, comptables, avocats …

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