L’ANGLETERRE LANCE UN PLAN NATIONAL POUR LA SANTÉ DES FEMMES

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Le « Women Health Strategy for England » présenté au Parlement britannique le 20 juillet. Un plan ambitieux pour la santé des femmes, angle mort des politiques publiques. Une inégalité que le gouvernement souhaite combler.

« L’accent n’est pas suffisamment mis sur les problèmes spécifiques aux femmes, comme les fausses couches ou la ménopause, et les femmes sont sous-représentées dans les essais cliniques importants. Cela signifie que l’on n’en sait pas assez sur les maladies qui ne touchent que les femmes (…) » explique en préambule la Ministre de la santé Maria Caulfield. Fondée sur la contribution de 100 000 femmes à travers le pays et de 400 expert, la stratégie décennale sur la santé des femmes une « approche fondée sur le parcours de vie » des adolescentes aux femmes âgées.

La voix des femmes n’est pas entendue en matière de santé, un constat alarmant car en Angleterre comme en France les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais, souligne le rapport « elles passent une proportion nettement plus importante de leur vie en mauvaise santé et en situation de handicap que les hommes ».

La santé des femmes : une ambition nationale

Le plan organise sur une dizaine de sujets les grandes ambitions de la prochaine décennie : santé au travail, éducation à la santé et aux soins, santé menstruelle, grossesse, ménopause, santé mentale et bien-être, cancer, impact de la violence contre les femmes et les filles, vieillissement en bonne santé. Autant de focus nécessaires basés sur le constat de l’enquête qui révèle que les femmes « souffrant d’un problème de santé ou d’un handicap étaient également moins susceptibles de se sentir à l’aise pour parler de certains sujets avec des professionnels de la santé ».

Un malaise amplifié pour pour les femmes bi sexuelles et lesbiennes stigmatisées dans l’accès aux soins, parcours du combattant pour « les femmes sans abri, les réfugiées, les demandeuses d’asile et les femmes en prison » ajoute le rapporteur.

Ecouter les femmes et les filles

Parmi les très nombreuses ambitions affichées dans ce plan d’envergure figure la volonté que « les femmes et les jeunes filles se sentent écoutées et leurs préoccupations prises au sérieux à chaque étape de leur parcours, de la discussion initiale sur les symptômes aux rendez-vous ultérieurs, en passant par la discussion sur les options de traitement et les soins de suivi ». Basique, mais il utile de rappeler que l’écoute est essentielle notamment sur les soins gynécologiques quelque soit l’âge des patientes.

La ménopause occupe d’ailleurs un chapitre dédié. Parmi les objectifs affichés, la place économique des femmes ménopausées au sein des entreprises est un point souligné. « Les femmes sont soutenues pour rester sur leur lieu de travail et les employeurs sont bien équipés pour soutenir leur personnel pendant la ménopause. Les employeurs sont encouragés à mettre en œuvre des mesures de soutien à la ménopause fondées sur des données probantes, notamment en introduisant des politiques relatives à la ménopause sur le lieu de travail ».

Pour mener à bien cette politique de santé des femmes, une ambassadrice a été nommée. Dame Lesley Regan occupera cette fonction tout au long de la mise en place de la stratégie décennale. Gynécologue britannique, la professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Imperial College de Londres est également consultante honoraire à l’Imperial College Healthcare NHS Trust de l’hôpital St Mary.

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