Le geste de la nouvelle ministre de l’éducation britannique ne passe pas. A l’occasion du discours de démission de Boris Johnson, le 7 juillet, Andrea Jenkins a fait un doigt d’honneur aux manifestants. Schoking répond la classe politique !
Le geste de mauvaise humeur de la ministre choque l’opinion britannique. Le majeur levé vers le ciel est la réponse d’Andrea Jenkins aux manifestants qui réclamaient la démission du Premier ministre. Une attitude vivement critiquée par la classe politique. Dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, la députée travailliste Bridget Phillipson a commenté : « On ne s’attend pas à ce que les ministres soient parfaits. Mais est-ce vraiment trop demander qu’ils ne traitent pas le public comme ça ? ».
Partisante de Bojo, Andrea Jenkins a justifié son doigt d’honneur sur Twitter : « Après avoir reçu plusieurs menaces de mort depuis 4 ans, j’étais au bout du rouleau » avant de conclure « j’aurais monter plus de sang-froid, mais je suis seulement humaine ». Une défense peu entendue par ses adversaires qui considèrent le comportement de la nouvelle ministre comme l’illustration des années Boris Johnson mis en cause notamment sur le Partygate, ces soirées organisées au mépris des règles de confinement.
Le doigt d’honneur : ce geste impulsif
La polémique est intéressante car il s’agit là d’un cas typique d’adoption d’une gestuelle virile. Lors de la campagne présidentielle en France, une partisante LFI avait fait un doigt d’honneur à Eric Zemmour qui avait répondu de la même manière. Comportement instinctif sans réflexion, le geste n’est cependant pas regretté. Andrea Jenkins refuse de s’excuser toute comme l’interlocutrice du polémiste.
Geste de colère ou de provocation, le doigt d’honneur signifie « va te faire voir » a une origine qui remonte à l’Antiquité. Brandir son majeur serait « un des gestes d’insulte les plus anciens connus » selon l’anthropologue Desmond Morris cité par Maxisciences. Déjà les Grecs et les Romains l’employaient. « Le doigt impudique » représente un pénis et les doigts repliés les testicules. A l’époque de la guerre de Cent ans, les Français coupaient l’index et le majeur des soldats anglais pour les empêcher d’utiliser leur arc.
En risposte ils brandissaient les doigts en guise de provocation. Une histoire guerrière peu dévolue aux femmes. Sans doute l’une des raisons pour laquelle le geste choque plus lorsque les femmes en sont les auteurs.
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