EURECAB : LA PLATEFORME VTC MISE SUR LE SERVICE NOTAMMENT AUPRÈS DES FEMMES

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Entre les récentes accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de certains chauffeurs d’Uber et les redoutées hausses de tarifs à la veille de la grève du 5 décembre, les entreprises de VTC ont mauvaise presse. La plateforme Eurecab ambitionne de développer un modèle vertueux.

Dans une étude publiée le 29 novembre, Eurecab a interrogé 400 chauffeurs Taxis et VTC pour connaitre leur attitude face à la grève. « 59% (…) pensent que les majorations ne devraient pas être limitées pendant la grève« . La start up née en 2015 joue la transparence à quelques jours de la paralysie des transports. Un adn qui devrait changer la perception d’une profession pointée du doigt. « Beaucoup de griefs sont formulés comme l’impossibilité de controler les prix des courses, de fidéliser une clientèle, les commissions trop élevées des plateformes de réservation … et en parallèle il y a une baisse de la qualité notable des services » constate Théodore Monzies, co-fondateur de la start-up.

Proposer un autre modèle

Forts de cette analyse développée en intrapreneuriat au sein de la SNCF, Théodore Monzies et Cédric Van Dael fonde Eurecab en 2015. « La plateforme permet de choisir votre chauffeur.e qui exerce en leur nom. Ils fixent leur prix et pilotent eux mêmes leur activités ». Pourtant au départ, la réservation n’est pas la priorité de la start up. L’idée est de créer un comparateur de prix des prestataires en temps réel. « Nous étions sur un marché qui s’ouvrait avec de nombreux acteurs » explique Théodore Monzies. Petit à petit la plateforme intègre des chauffeurs indépendants.

On s’est rendu compte qu’il y avait une vraie frustration parmi les chauffeurs qui étaient exécutants pour des plateformes. Les conditions sont fixées par les plateformes, nous on prend le contrepied de cette tendance parce que ce sont des artisans qu’on laisse piloter leur activité.

La féminisation des chauffeurs

Autre credo, la qualité du service. Lors de la demande de réservation immédiate ou à venir, la plateforme souhaite se démarquer de ses concurrents en proposant des services spécifiques. Siège auto, ou véhicule de grande taille. Les client.e.s peuvent également choisir une femme chauffeure, environ 6 à 8% des professionnels inscrits sur la plateforme. Une autre évolution dans un secteur d’activités très masculin. Au regard des dénonciations d’agressions de la part de chauffeurs d’Uber, la féminisation apparait rassurante. « Les clients apprécient également leur conduite,et leur ponctualité ».

Je sais pas si on se postionne par rapport au modèle existant, mais on propose un nouveau modèle qui répond a un besoin.

Même si pour l’instant la start up n’affiche pas une politique ciblée sur les femmes, Théodore Monzies confirme « qu’il y a une clientèle pour ce segment de marché ». Le taux de satisfaction des clients serait plus élevé lorsque les chauffeurs sont des femmes.

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