EMPLOI DES SENIORS : L’INSTITUT MONTAIGNE PROPOSE DES PISTES

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Alors que la réforme des retraites n’émerge que sur la question fatidique de l’âge de départ, les pouvoirs publics et les organisations se rendent enfin compte qu’ils ne pouvent plus ignorer la faiblesse de l’emploi des seniors en France.

L’emploi des seniors (55 à 64 ans) est passé de 32 % au début des années 2000 à plus de 56 % en 2021 rappelle l’Institut Montaigne qui cogite sur ce sujet, régulièrement dénoncé mais toujours mis sous le tapis. Le think tank entend innover. «C’est une proposition radicalement nouvelle, qui n’a jamais été tentée en France» avertit l’organisation. parmi les 16 solutions avancées, plusieurs sont qualifiées de prioritaires.

Pour le think tank il faut agir sur plusieurs leviers, certains sont inédits. L’Institut Montaigne propose en effet de moduler le taux des cotisations sociales patronales en fonction de l’âge du salarié. Concrètement, ces charges seraient revues à la baisse pour les moins de 30 ans et pour les plus de 55 ans. A contrario, les cotisations augmenteraient pour l’embauche des salariés entre ces deux tranches d’âges. Il faudrait donc préférer un senior de 56 ans à celui de 54 ans. La mise en oeuvre semble délicate à justifier et source de discriminations avertit un économiste.

Le maintien dans l’emploi des seniors

Agir sur l’embauche se combine avec le maintien dans l’emploi des 55+. Le rapport préconise de déplafonner le CPF pour les actifs de 50 ans et plus à hauteur d’un abondement effectué notamment par l’employeur. Moins formés que les plus jeunes (50% contre 62%), les seniors pourraient envisager une reconversion professionnelle dont le coût de formation peut-être important souligne le think tank.

Le taux d’emploi des 55-64 ans est de 53% en France, contre 66% au Royaume-Uni et 72% en Allemagne.

ANDRH

Autre mesure phare, la création d’un index senior sur le modèle de l’index égalité homme-femme. Préconiser particulièrement par l’association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), cet indicateur établi au sein des entreprises permettrait de suivre l’évolution de l’emploi des seniors. Un score serait publié annuellement. Un effet d’annonce et de communication qui pourrait prendre le pas sur le coeur du sujet. Quid de l’établissement des critères et des sanctions (non évoquées dans le rapport) ?

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