Petite révolution dans le monde ultra masculin de l’armée de l’air, la nomination de la colonel Anne-Laure Michel, 44 ans, commandante de la base BA125 à Istres la fait entrer dans un club très fermé.
Dans la famille d’Anne-Laure Michel, l’aviation est une seconde nature. Fille de pilote de chasse, elle baigne dans un environnement aéronautique. Si ses frères choisissent l’aviation civile, la colonel privilégie l’armée de l’air. « J’ai pour ma part choisi l’armée de l’air pour devenir pilote de chasse, afin de piloter des machines ultra-performantes dans des missions au service de mon pays. » raconte-t-elle en 2014 à Femmes Actuelles. A l’époque, moins de 5% des femmes comptent parmi les effectifs de l’aviation de chasse.
Un parcours exigeant : 8 années de formation, la directrice générale de la formation militaire à l’École de l’air comptabilise 2000 heures de vol, 150 missions de guerre avec . avec peu de rôle modèle féminin en exergue. Pourtant, c’est en s’inspirant de Caroline Aigle, 1ère Française pilote de chasse en 1999, qu’Anne-Laure Michel se construit et définit ses missions à venir. « Une base aérienne qui ne s’arrête jamais qui a des missions opérationnelles qui va de la dissuasion nucléaire à la protection de nos concitoyens » détaille à La Provence la nouvelle promue.
Anne-Laure Michel souhaite inspirer les jeunes filles
La patronne de la plus grande base aérienne de France a rappelé que « l’armée de l’air est la plus féminisée des armées françaises » et qu’il est donc normal que des femmes occupent des positions élevées. Anne-Laure Michel souhaite que son expérience puisse à son tour inspirer les plus jeunes filles qui hésiteraient à se lancer dans des carrières très masculines. Avec un mot d’ordre qui figurait sur son écusson : « Don’t panic : women on stick » !